Conseils de méthode

Au baccalauréat, en spécialité HDA, deux exercices au choix sont proposés aux candidats : la dissertation et la composition sur documents. Nous proposons ici une méthode pour aborder la composition sur documents.

Consulter le  Bulletin Officiel de l’Éducation Nationale définissant l’épreuve ( BOEN)

Présentation de l’exercice

En terminale, l’épreuve dure 3h30. On demande au candidat d’analyser 5 documents présentant des œuvres de natures différentes : reproductions d’arts plastiques, photographies, textes littéraires, extrait musical, plan architectural… et des œuvres issues des connaissances personnelles du candidat et qu’il exploite pour enrichir sa réponse.L’extrait musical ou vidéo, s’il y en a un, est passé 3 fois, 2 fois en début d’épreuve puis ½ heure après.

Remarque préalable

Le titre de l’exercice, « composition », invite à répondre en « posant ensemble » de façon organisée les différents éléments qui se correspondent dans les différentes œuvres. « Composition » est un mot d’origine latine. Le mot « synthèse », d’origine grecque, a quasiment le même sens. En aucun cas on ne peut répondre à la question posée en traitant les documents l’un après l’autre.

MAIS, pour parvenir à rédiger une composition, il nous faut au préalable analyser au brouillon les documents un par un. Pour rappel, l’analyse consiste à décortiquer une œuvre. A l’inverse, la synthèse, ou composition, consistera ensuite, dans une réponse organisée et rédigée, à mettre ensemble les éléments de différentes œuvres qui vont ensemble (par leur sujet, leurs techniques, leur forme, etc.).

Méthode

Pour accéder à un exemple d’application de la méthode, cliquer ici

1. Lire attentivement le sujet

  • Quels sont les mots ou expressions clés?
  • Y a-t-il un plan suggéré ?
  • Quel lien l’énoncé entretient-il avec le programme ? 
  • Quel lien … avec la partie du cours concernée ?

2. Analyser

Pour commencer, associer ce qui nous est soumis à ce que l’on sait :

  • la ou les périodes, ou dates
  • le mode d’expression (peinture, musique, sculpture…)

Puis observer chaque document :

  • le titre, le sujet représenté
  • la composition : les lignes de force, les couleurs, la lumière, le 1er plan et les arrière-plans (On peut faire un tableau de confrontation)

Ensuite, croiser les observations de façon active, réfléchie :

  • En lien avec le sujet posé, repérer les analogies entre toutes les œuvres ou certaines œuvres et les spécificités de chacune.
  • Élaborer des hypothèses, se poser la question de l’intention ou des intentions

Construire le plan

  • en reprenant la question posée  
  • De façon à apporter 2 à 3 éléments de réponse incontournables, applicables à l’ensemble des documents du dossier et des œuvres connues de vous qui sont appropriées.  Ces deux ou trois axes correspondront aux deux ou trois parties majeures de votre plan.

A partir de ces deux ou trois axes, faire un plan détaillé (c’est-à-dire , pour chaque partie, plusieurs sous-partie), et équilibré (les développements devront être de longueur à peu près équivalentes).

Veiller à ce que toutes les œuvres soient utilisées dans chaque partie.

Rappel

La construction d’une partie argumentée est en général la suivante :

I Premier grand axe

  1. Argument 1
    • Démonstration à l’aide des analyses effectuées au brouillon
  2. Argument 2
    • Démonstration à l’aide des analyses effectuées au brouillon
  3. Etc. Il y a autant de sous-parties que nécessaire : au moins 2, parfois 4, ou 5.

Rédiger sa réponse

On peut conseiller de rédiger l’introduction en dernier (en laissant de la place sur sa copie). Dans les faits, les candidat-e-s sont davantage rassuré-e-s par la rédaction en bon ordre de leur composition.

Une bonne introduction est en trois étapes

Les 3 mots à retenir pour s’en souvenir sont : Situer – Citer – Annoncer.

  • Situer, c’est présenter le thème ou le mouvement
  • Citer, c’est présenter les documents du dossier fourni et préciser qu’on s’appuiera aussi sur des connaissances personnelles (sans dire lesquelles)
  • Annoncer, c’est reprendre la problématique contenue dans l’énoncé, sans la déformer, puis donner d’une façon habile, légère si possible, le titre des deux ou trois parties de son plan.

Le développement

Le développement est organisé : Les différentes parties sont clairement identifiables grâce à un saut de deux lignes entre chacune. Les sous-parties sont clairement visibles grâce aux alinéas en début de chaque paragraphe.

Exemple de rédaction d’une introduction et d’une partie de développement

La conclusion est en deux étapes

  • Un bilan général, qui permet de montrer l’efficacité de la démonstration
  • Une ouverture ou « mise en perspective »

Attention : une mauvaise ouverture détruit une bonne impression d’ensemble. Si vous n’êtes pas inspiré-e, abstenez-vous !